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In keeping with these emancipatory practices, the workshop invites participants to imagine and represent spaces free from the norms and constraints of patriarchal architecture, through a sensitive and collective approach.
Using large rolls of paper, each participant is invited to give shape to their ideal environment, in dialogue with the other participants and with Milena Charbit, who accompanies the creative process while taking part in it.
This creative time is followed by a moment of exchange and discussion, where shared visions, desires and imaginations question the possibility of conceiving architecture differently, outside of frameworks, hierarchies and dominant narratives.

In the first part, Saeira unfolds a universe that is both intimate and vibrant, where her voice blends with electronic textures to compose sensitive and hypnotic soundscapes. She explores desires, distortions and states of trance. After several notable singles - Mes cheveux (White Garden, 2022) and Partir a Corrida (SMC, 2023) - she is preparing the release of her first album, expected in January 2026.
In the second half, the duo Rat Section explores a more raw and unstructured sound: a dialogue between distorted rhythms, fragmented voices and electric improvisations, where the energy of the live performance comes into its own. Known for adapting each performance to the venue that hosts them, they compose sound and visual universes of rare intensity. Following the 2023 release of their album What Stays In Vegas on Halcyon Veil, they have presented their creations at venues such as the Barbican Centre, the ICA (London) and Tresor (Berlin).

Pour cette édition de l'Atelier en Résidence, la Fondation accompagne l'artiste dans la réalisation d'un film et d'un ensemble de sculptures conçus en collaboration avec des élèves de l'Institut National des Jeunes Aveugles (INJA).
 
Tourné au sein de l'établissement, le film s'appuie sur les images captées par les élèves, malvoyantes ou non-voyantes. Entre cinéma d'observation et création collective, le projet interroge la notion de regard et la manière dont se construisent les images lorsque la perception du monde s'appuie avant tout sur d'autres sens que la vue.
 
Il en résulte une expérience élargie de la perception, qui redéfinit le visible à travers celles qui, sans « voir », nous réapprennent pourtant à regarder.

En adaptant le jeu pour enfants 'Marco Polo' (une variante américaine du jeu de colin-maillard), Jemison transforme un échange ludique en une méditation prolongée sur le langage, l'écoute et le mouvement.
 
Les interprètes JaLeel Marques Porcha et Andros Zins-Browne utilisent la répétition et le jeu pour explorer comment les vies et les géographies noires sont souvent ignorées ou rendues insaisissables par les cadres coloniaux, et comment d'autres formes de relation peuvent émerger.
 
Conçue par Jemison, la performance Knowledge of the elements mobilise la parole pour évoquer - tout en déjouant - une conception de la position du corps ou du sujet invitant ainsi le public à repenser son propre positionnement. Au centre de l'Agora, la performance enveloppe les spectateur·ices, mêlant narration, jeux de langage, séquences écrites et improvisation.
 
Cette création s'inscrit dans le corpus In Succession, un ensemble d'interventions vidéo et performatives qui posent des questions telles que : Comment penser nos corps comme des supports - des structures - tout comme le sont briques et poutres ? Comment apprendre “à la volée” ? Comment voler ? Si nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, comment nous servir de nous-mêmes pour trouver les formes du futur ?
 
La performance est suivie d'une lecture avec Steffani Jemison.

Dans Toutes les vies (Éditions Stock, 2025), Rebeka Warrior signe un premier roman virtuose, récit d'une histoire d'amour sublime, d'un deuil impossible et d'une quête spirituelle qui sauve. Sa langue, tour à tour brute et sensible, explore les métamorphoses du corps et du cœur, l'élan vital qui permet de survivre.

Face à elle, Laura Vazquez lit des extraits de Les Forces (Éditions du sous-sol, 2024), roman d'apprentissage détourné où la narratrice traverse un monde fissuré, entre bars lesbiens, immeubles habités par des sectes, maisons abandonnées et montagnes initiatiques. Épopée intime et politique, Les Forces interroge la possibilité de vivre autrement, de résister à l'ordre établi, d'inventer un souffle nouveau.

En miroir, leurs lectures tissent un dialogue autour de la désobéissance, du désir et de la puissance des mots : un moment suspendu entre poésie et acte de résistance.
 
Elisabeth Philippe, cheffe adjointe du service Culture du Nouvel Obs guide ce dialogue.

Au programme : la performance Promises, la projection de la série vidéo Promises b2b, ainsi qu'une adaptation cinématographique de leur nouvelle pièce Sham3dan.

Dans Promises, la chorégraphie exprime une promesse en suspens. Les gestes lents et intenses dessinent une recherche délicate d'harmonie, de tendresse, de disparition et de renouveau, où chaque effort de synchronisation semble destiné à échouer avant de renaître. Une exploration émouvante de notre relation au temps, entre attente, répétition et désir d'ancrage.
 
Avec Promises b2b, le duo approfondit cette exploration à travers une série de vidéos mettant en scène des danses en duo. L'espace entre les corps devient un terrain de jeu et de tension  - une symétrie en mouvement, entre connexion et dissonance.
 
Enfin, Sham3dan, nous entraîne dans une chorégraphie envoûtante inspirée de la danse shamadan égyptienne. Neuf interprètes avancent en équilibre, des bougeoirs sur la tête, entre traditions populaires des années 1920 et gestuelles contemporaines. Sur une bande sonore signée Ismail Hosny, cette pièce dépeint la gravité collective, où le mouvement partagé devient une forme de résistance silencieuse.
 
Le programme se déploie à l'occasion de deux sessions identiques à 19h et à 20h30, pour permettre à chacun·e de découvrir l'univers du duo dans une atmosphère intime.